Amiens : trois ans avant les municipales de 2026, des candidats déjà en lice
Depuis que Brigitte Fouré (UDI), la maire d’Amiens, a annoncé en décembre 2022 qu’elle était candidate à sa succession en 2026, d’autres candidats se sont également lancés dans la bataille des municipales de 2026 à Amiens. À gauche, Frédéric Fauvet travaille à une alternance, Aurélien Caron (ex-LR) y songe, sans compter sur Renaud Deschamps et Philippe Théveniaud, deux élus d’opposition engagés pour 2026. Une liste non exhaustive.
En décembre 2022, avant même la mi-mandat dont l’échéance devrait être le printemps 2026, Brigitte Fouré (UDI), la maire d’Amiens, avait coupé l’herbe sous le pied de son équipe en annonçant sa candidature pour les municipales de 2026. Le 12 décembre 2022, l’édile, élue depuis 2014 en tant que tête de liste, après avoir remplacé, entre 2002 et 2007, Gilles de Robien, le maire devenu ministre, avait annoncé sa candidature à ses colistiers lors d’une réunion du groupe Amiens ensemble. Une façon de se positionner tôt pour conduire une large liste d’union de la droite et du centre (UDI, LR, Renaissance, Modem, Agir). Une liste qu’elle mènera donc sans savoir encore quel sera le parti politique qui constituera la deuxième force d’appoint, qui visera vraisemblablement la présidence de la Métropole amiénoise. Car, pour l’heure, Alain Gest (LR), président d’Amiens Métropole depuis 2014, n’a pas encore dit s’il repartait pour un tour, même si des rumeurs stipulent que la campagne de 2026 se fera sans lui.
Concurrence entre Renaissance et LR
Fragilisé depuis le cuisant échec à l’élection présidentielle de 2022 (4,8 % obtenus par Valérie Pécresse), le parti Les Républicains pourra-t-il revendiquer le même poids électoral local en 2026 ? Car Renaissance (majorité présidentielle), notamment représenté au conseil municipal par Benoît Mercuzot (élu en charge des finances) et Hubert de Jenlis (1er adjoint à la Tranquillité), compte bien prendre du galon et se positionner en principale force politique d’appui de Brigitte Fouré. Nul doute que les résultats locaux des élections européennes du printemps 2024 seront scrutés à la loupe pour dresser un état des lieux des forces politiques.
La gauche en embuscade
À gauche, Frédéric Fauvet (PS), conseiller départemental dans le canton Amiens 2, planche depuis de nombreux mois à un projet et une candidature de la gauche unie. Il a créé en juin dernier le collectif Pour Amiens, avec une vingtaine de personnes. Et depuis « fin avril, nous réalisons un diagnostic et organisons des rendez-vous avec le monde associatif, économique, social... », indique-t-il. Il consulte également des maires ou élus d’autres villes (Nantes, Cergy-Pontoise, Les Ulis, Paris) au sujet de diverses thématiques (transports en commun, police municipale de proximité, barreau TGV…). Le conseiller départemental organisera également un grand rendez-vous le 16 septembre à la salle Valentin-Haüy à Amiens, afin de débriefer avec le monde associatif sur les émeutes urbaines de fin juin début juillet. « Après la phase de diagnostic d’ici à l’été 2024, le projet sera discuté en septembre 2024, avant une liste fin 2024, début 2025 », développe Frédéric Fauvet. Reste à savoir s’il obtiendra l’investiture pour la tête de liste d’union de la gauche, comme celle actuellement conduite par Julien Pradat (sans étiquette) et Évelyne Becker (LFI), un duo pas encore positionné pour l’échéance de 2026.
Un petit nouveau candidat potentiel
Ancien candidat aux législatives de 2022 dans la deuxième circonscription de la Somme, Aurélien Caron (ex-LR) planche sur un projet municipal via le collectif Amiens ville d’avenir, créé en 2022 et revendiquant « 200 membres ». « Nous partons du projet et deux options s’offriront à nous. Soit nous défendons ces idées et j’y prendrai ma part, soit elles seront reprises par d’autres », note Aurélien Caron, qui n’écarte donc pas la possibilité de conduire une liste en 2026.
Quant à Renaud Deschamps (Amiens au cœur, opposition municipale à Amiens) et Philippe Théveniaud (Avenir français, opposition municipale à Amiens), ils sont déjà dans les starting-blocks (lire ci-dessous).
À moins de trois années des municipales, la bataille est bien lancée pour la mairie d’Amiens.