L’association Amiens ville d’avenir organisait son premier grand débat d’avenir mi-mai dernier à l’espace Dewailly sur le thème de la réindustrialisation de nos territoires avec Olivier Mousson, président de la Société d’encouragement pour l’industrienationale et des partenaires de l’événement, CPME Somme, Medef Somme et Somme Business Club.
Aurélien Caron, président d’Amiens ville d’avenir a introduit les débats sur le sujet de la réindustrialisation des territoires en présence de Pascal Fradcourt, président de la CPME Somme, de Stephan de Butler d’Ormond, président du Medef Somme et d’Eddy Schuster, président du Somme Business Club.
« Alors que le Gouvernement présentait cette semaine son projet de loi Industrie verte, nous voulions pour notre premier grand débat d’avenir traiter du thème de la réindustrialisation de nos territoires. Car Amiens ville d’avenir est un club de réflexion qui réunit des citoyens désireux de réfléchir à l’avenir du territoire d’Amiens Métropole, souligne-t-il. Ce premier débat s’inscrit dans le cadre d’un cycle de « débats d’avenir »ainsi que d’ateliers de travail qui concernent différentes politiques publiques qui sont au coeur des préoccupations des habitants comme la sécurité, le développement économique et l’attractivité, l’éducation et la formation, la transition écologique et énergétique, la citoyenneté, le logement ou encore la culture. »
C’est donc Olivier Mousson, président de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale qui a tenu une conférence-débat sur la renaissance industrielle.
Comment réussir cette réindustrialisation ?
« L’industrie est un vecteur de cohésion sociale et territoriale de par ses lieux d’implantation, sa capacité à générer des emplois directs et indirects, sa capacité à fédérer des compétences. La renaissance industrielle nécessite de reconstruire des écosystèmes productifs locaux par une concertation des différents acteurs de chaque territoire au plus près des besoins et des opportunités, expliquait Olivier Mousson. Un des enjeux est celui de la formation et donc de l’attrait de l’industrie auprès des jeunes. Créer ces formations cela s’anticipe. Il faut donner envie aux jeunes d’aller dans l’industrie. C’est passionnant, c’est mieux payer et ça change le monde ! » Diplômé de l’École des Hautes études commerciales (HEC) de Paris, docteur d’État en sciences économiques et membre de plusieurs cabinets ministériels, notamment celui de Gérard Longuet au ministère de l’Industrie et celui de l’ancien maire d’Amiens, Gilles de Robien, au ministère de l’Équipement, Olivier Mousson poursuit actuellement son engagement en faveur de l’industrie française en tant que conseiller maître à la Cour des comptes et à travers la présidence de la Société d’encouragement pour l’industrie nationale depuis 2011.
Recréer un récit national
« Nous devons travailler ensemble avec les élus, les associations, les enseignants, les scientifiques, les entreprises pour réorienter le développement industriel au service des grands enjeux de notre siècle. Il ne s’agit pas de reconstruire l’industrie disparue. La renaissance industrielle doit s’accompagner d’une réflexion profonde sur nos modes de production, de distribution et de consommation. Elle implique un effort de sobriété qui questionne à la fois le modèle économique des entreprises, la construction et l’évaluation des politiques publiques, de même que les habitudes de consommation de chacun, assure Olivier Mousson. L’industrie et l’entreprise doivent être vertes et davantage impliquer les salariés en devenant des entreprises à missions. De quoi aussi les rendre attractives pour trouver cette main d’oeuvre et créer de l’innovation. »
Dans l’auditoire, de nombreuses voix se sont exprimées et notamment celle d’Alain Gest, président d’Amiens Métropole : « Merci pour ce débat constructif. Nous avons besoin ici d’un maximum de réflexion autour de ce sujet passionnant et d’actualité. Il y a un début de réindustrialisation sur Amiens avec des entreprises telles qu’Ϋnsect ou Unither qui se développent sans cesse. Mais notre problème c’est le foncier. Et industrialiser le pays sans avoir le terrain c’est difficile. »